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six-suites

Cet album présente six suites en trois parties, réunissant, chacune,  trois œuvres qui ont des parentés.

La “Be-Bop suite“ est composée de trois pièces imprégnées d’un style inspiré  par le jeu de Charlie Parker :

1-  Senti, thème bitonal, servant d’indicatif à l’orchestre, qui suit une séquence harmonique de 12 mesures, différente de celle du blues.

2- Shouïlaba poumpida, morceau rapide de 32 mesures, de structure AABA, qui est fondé sur des descentes chromatiques fréquemment employées en be-bop.

3- Snickering blues, lues dans l’esprit de Thelonius Monk, qui exploite les secondes mineures et les quintes diminuées.

La “Suite binaire“ est constituée de trois thèmes aux accents “rock“.

4- Symptôme, pièce Soul, qui s’appuie sur la gamme pentatonique.

5- Henrisque vital, aux harmonies folk, qui évoque les choix cruciaux, le courage et la ténacité qui sont nécessaires pour construire et réussir sa vie

6- Treize amis noirs, thème modal, dans l’esprit du Miles Davis du début des années 70, qui utilise le mode lydien et la gamme par tons.

La “Suite latine“ se veut, avant tout, dansante. elle comprend :

7- Don’t take a chance on nothing, rythme afro-caraïbe, de type biguine, qui développe une mélodie à la Lester Young, sur les accords de “Don’t take a chance on love“, un standard de Vernon Duke.

8- Les rues de Buenos Ayres, tango lent à la mélodie lancinante, que Pierre Lem dédie à son épouse.

9- Un sourire c’est triste, AABA afro-cubain, qui s’inspire des rythmes cubains que Dizzy Gillespie a employés, qui invite à ne pas exhiber ses sentiments, en cas de malheur.


La “Traning suite“, se réfère à la passion de pierre Lem pour le jeu de John Coltrane,  au début des années 60. elle réunit :

10- Ballade sous une pluie tiède, blues mineur en 6/4, qui évoque une promenade mélancolique sous le crachin breton.

11- Antephraseo, morceau sonnant comme une incantation, inspirée par la spiritualité indienne, qui répète une phrase simple, en la décalant, suivant une suite de modulations enchaînant, de façon très coltranienne, les tonalités les plus éloignées.

12- Le jour H, valse jazz rapide modale, qui évoque toutes les séductions de la vie et nos relations amies passées, en développant une énergie à la Mac Coy Tyner.

La “Basic roots suite“ reprend trois des références marquantes dans la passion  de Pierre Lem pour le jazz : 

13- Calvitie, tème stride un peu parodique, dans l’esprit de Willie “The lion“ Smith, hommage indirect à Duke Ellington, qui suit les accords du “Lady be good“ de George Gershwin.

14- C & 0, pièce lente à l’esprit religieux, gospel, inspirée par l’engagement solennel  dans le mariage d’un jeune couple, un choix qui suppose d’accepter de renoncer  à de multiples possibles.

15- Abbesses de Montmartre, sorte de déconstruction d’une valse musette, dont  la mélodie est venue à l’esprit de Pierre Lem, avec le mal du pays, au bout d’un an et demi passés au Canada. Ce morceau évoque les débuts musicaux de Pierre Lem, parmi des gitans tels que les frères Ferret et des descendants de ceux qui ont accompagné Django Reinhardt, même s’ils jouaient plutôt « moderne ».

La “Suite continuité ou rupture “ réunit :

16- My nephews’ homes, mélodie fondée sur un rebus, qui représente la visite de  la maison d’un neveu, une manière de mouvement néo-classique enchaîné avec  un commentaire swing, à l’image du jeu du Modern Jazz Quartet de John Lewis.

17- Elle est singulière, thème tout en décalages, évoquant la confusion mentale  jusqu’à un délire “free“, que Pierre Lem a écrit en apprenant la tentative de suicide d’une collègue.

18- O.K., fine, pièce en hommage à ceux qui ont consciemment donné leur vie  pour sauver celle des autres, en serrant les dents pour garder le moral. Ses couleurs pouvant évoquer le jeu de Bill Evans.

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